Association Saint Raphael presentation blanche Frichot
Biographie

Blanche Frichot

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Quatrième des cinq enfants d'un honnête ouvrier bronzier, plus ou moins Socialisant, mais qui voulait que sa fille aille à l'école "chez les bonnes sœurs", Blanche fit sa première communion en 1861. Ouvrière en confection de fleurs artificielles, elle fonde un atelier avec apprenties en 1871. Pieuse, elle pense à la vie religieuse, mais ne pouvant pas abandonner ses vieux parents, elle fait sa "protestation de fidélité" dans la Société du Cœur Admirable en 1880, renonçant ainsi au mariage.

En 1887, ses parents sont morts. Elle a 37 ans, C'est un âge bien avancé pour entrer en religion. Son confesseur, l'abbé CONNELY, la fait agréer comme "dame patronnesse", à St Raphaël, œuvre de charité que lui a léquée son ami, l'abbé Ferrand de MISSOL.

L'OEUVRE DE SAINT RAPHAEL

Cette œuvre a pour mission d'accueillir les mères célibataires abandonnées, victimes d'une première faute (mais elles seulement), au moins trois mois avant leur délivrance, leur donnant le moyen d'éviter l'avortement et l'abandon, de les attacher à leur enfant après la naissance, en les aidant dans le soin, et dans l'éducation de celui-ci, le tout sous le sceau du secret.

On comprend que le cardinal RICHARD, archevêque de Paris, ait jugé que cette œuvre était des plus importantes. Or, par suite de l'incapacité et, surtout, par suite des intrigues de l'une des dames patronnesses, une certaine Mme Blanche, cette œuvre ne tarde pas à se trouver au bord de l'abîme et l'abbé CONNELY lui-même se déclare incapable d'éviter le désastre.

Le cardinal-archevêque, ayant consulté le P. Le DORE, supérieur général des Eudistes, charge un Eudiste, le P. DAUPHIN, de tenter le rétablissement de l'œuvre. Le Père, étant directeur du groupe parisien de la Société du Cœur Admirable, connaît bien Blanche. Ils ont vite fait de juger que le seul moyen de sauver l'œuvre de St Raphaël serait de fonder un véritable institut religieux.

DEBUTS DE L'INSTITUT RELIGIEUX DU COEUR MISÉRICORDIEUX DE MARIE

En authentique fils de saint Jean Eudes, et en plein accord avec Blanche et ses collaboratrices, le conseiller des nouvelles religieuses les place sous le vocable du "Cœur Miséricordieux de Marie", dont elles sont "Filles", sans que soit abandonné leur patron, saint Raphaël, dont elles restent "Sœurs".

Le Père rédige ensuite les constitutions. Il s'inspire du règlement de la Société du Cœur Admirable, de sa spiritualité de renoncement à soi et d'adhérence à Dieu, pour continuer la vie de Jésus et pour n'avoir qu'un seul Cœur avec Lui et Marie, sa Mère. Mais, outre l'armature des vœux religieux proprement dits, il fait siennes les suggestions de Mme FRICHOT, mettant à profit l'expérience qu'elle a si rudement acquise, au cours des quatre années qu'elle vient de passer dans l'œuvre.

De même, dans un esprit de prudence et de discrétion, en plein accord avec la fondatrice, il est décidé qu'on ne changera rien à l'habit, ni aux appellations. Par contre, la règle est formelle : "Une seule catégorie de sœurs et toutes seront prêtes à occuper les emplois, dont les chargera la sainte obéissance " Le 2 juillet 1891 fut le jour de l'érection officielle du nouvel institut, sous la direction de Mme FRICHOT, à la fois directrice de l'œuvre, et supérieure de l'institut naissant (Mère Blanche). Le 26 août 1901, l'archevêque de Paris donna l'approbation définitive de l'institut.

DEVELOPPEMENTS

Dès ce moment, l'œuvre prospère. En 1893, la maison mère s'installe à Antony. Des fondations commencent. Certaines ne durent qu'un temps : Nantes, Wavre (Belgique), Turin (Italie). Mais d'autres ont duré : Bordeaux, Neuville. Les croix arrivent aussi, comme : la persécution religieuse du début du XXe siècle, le décès du Père DAUPHIN (1912), la première guerre mondiale. Mais l'institut marche bien. Sentant ses forces diminuer, la Mère se démet et est remplacée. Elle meurt le 24 novembre 1924.

Malgré les sacrifices et souffrances de la deuxième guerre mondiale, en 1947, l'Institut accepte d'aller à Bogota (Colombie), aider un prêtre qui a fondé une œuvre semblable à celle de St Raphaël, "Betania Refugio de la Joven". A la suite de divergences pastorales, les sœurs quittent cette œuvre, mais, en 1961, elles fondent une maison bien à elles, où elles appliquent leurs méthodes. Un accord est, du reste, trouve, leur permettant, en 1961, de reprendre aussi " Betania". En 1967, elles fondent à Medellin.

HIJAS DEL CORAZON MISERICORDIOSO DE MARIA

Alors que les sœurs croissent en Colombie, en France, incapables de soutenir leurs œuvres, elles s'unissent, en 1971, à l'Union Latine de Notre-Dame de Charité, institut religieux de la famille eudiste, dont la fin ressemble à la leur. Les sœurs de Colombie profitent le 11 janvier 1972 de l'option qui leur est laissée, de rester institut autonome de droit diocésain à Bogota, avec leur nom traduit en espagnol de: "Hijas del Corazon Misericordioso de Maria".

Depuis lors, trois fondations sont faites : à Bucaramanga (1972), Barranquilla (1975), et Cali (1980). En 1977, les sœurs prennent la direction d'une œuvre, du même genre que les leurs, fondée par la sœur d'un Père Eudiste: "Hogar materno infantil" à Bogota.

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Les personnages historiques

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